Dualisme - Oisiveté - Régression
Depuis la Conférence Nationale Souveraine, la devise du Niger : Fraternité-Travail-Progrès
a inconsciemment changé dans l’esprit de
l’élite politique. Il
est aujourd’hui une triste réalité que la politique pratiquée depuis
l’avènement du multipartisme a divisé notre pays. En effet, combien de fois
a-t-on entendu avant d’entrer dans un bureau que l’on se demande la coloration
politique du responsable à qui l’on a à faire et parfois même son ethnie.
Quelle bêtise !
Cette pratique devient de plus en plus courante dans notre pays. Plus grave,
l’intégration socioprofessionnelle des jeunes diplômés est hypothéquée par cette
dernière. Ce dualisme politique a malheureusement pris la place de la
fraternité dans notre devise. Au lieu de s’unir pour travailler ensemble, les responsables
politiques préfèrent se rivaliser pour diviser la population enfin de bien
régner. L’on nous parle de partage de pouvoir pour justifier tous ces
départements ministériels et directions anarchiquement crées. Mais ces hommes
politiques ne savent pas que le pouvoir ne se partage pas. Il se délègue pour
que chacun puisse assumer ses responsabilités.
Chaque jour, l’on se demande au juste quand est-ce que nos compatriotes
changeront de comportement? Car, de tous les maux qui minent notre pays, l’oisiveté est la plus
dangereuse qui reste statiquement sans solution. Aujourd’hui, le constat est amer
dans l’administration Nigérienne : immoralité, absentéisme,
irresponsabilité, corruption, détournement tels sont les caractéristiques de
certains de nos concitoyens. La productivité de notre administration se dégrade
de jour en jour.
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